terça-feira, 7 de maio de 2013

Musée D´Orsay Paris

l’Art français de la seconde moitié du XIXe siècle et du
début du XXe siècle(1848-1914)LE TEMPS DES GARES,
CATHEDRALES DE l’HUMANITE…
La gare d’Orsay est la 7ème et dernière des grandes
gares construites à Paris, 60 ans après le début de
l’aventure des chemins de fer français et la révolution
des communications chez nos voisins Anglais vers 1820.
La première inauguration, celle de la gare Saint-Lazare
en 1837, est un événement tellement inédit que le roi
Louis-Philippe doit renoncer à monter dans le premier
train pour ne pas risquer sa vie. 10 ans plus tard,
l’ensemble du pays est relié à la capitale avec la gare
Montparnasse (1840), d’Austerlitz (1840), du Nord (1846),
de l’Est (1847), et de Lyon (1847). Ces gares seront
perpétuellement transformées, rebâties, agrandies,
adaptées à l’évolution constante de la technologie et des
réseaux, au point que leur aspect actuel n’a plus rien à
voir avec celui de leur origine. Elément déterminant du
nouvel urbanisme, la gare s’impose comme le point de
convergence des nouvelles avenues (boulevards hauss-
manniens vers la gare de l’Est ou rue de Lyon percée en
prolongement de la gare du même nom). Les nouvelles
techniques du fer permettent de créer d’immenses halls.
Les décors deviennent de plus en plus somptueux,
surtout ceux des buffets («Le Train bleu» de la gare de
Lyon). L’horloge est omniprésente et vient rappeler la
maîtrise de l’homme sur le temps: elle sera même érigée
en tour à la gare de Lyon, comme un clocher républicain
en cette période de tensions anticléricales.

«Elles sont les cathédrales de l’humanité, l’endroit attirant,
le point de rencontre des nations, le centre où tout converge,
le noyau de gigantesques étoiles aux rayons de fer s’étendant
jusqu’au bout de la terre.»
Théophile GAUTIER (1868)
ORSAY, DE LA GARE AU MUSEE, UN SIECLE D’HISTOIRE QUI
FAILLIT MAL TOURNER…

En 1897, la Compagnie des Chemins de fer d’Orléans et
du Sud-Ouest décide de se doter d’une nouvelle gare de
banlieue et de grandes lignes plus centrale que celle
d’Austerlitz, en vue de l’Exposition universelle de 1900
à Paris, mais aussi pour un meilleur accès aux ports
français ouverts sur les Amériques. Après concours,
les travaux sont confiés à Victor Laloux (1850-1937)
qui réalisera ainsi la première gare électrifiée de France,
avec 16 voies en sous-sol, ascenseurs et tapis roulants
pour les voyageurs, à laquelle il accolera un hôtel de luxe
d’un confort exceptionnel.
« Goût de l’éclectisme, amour des compositions grasses,
somptueuses et ronflantes. Aucune inventivité, aucune
recherche de l’originalité, mais une remarquable
compréhension de l’ample et du grand» dira le jury du
prix de Rome en 1878. Peu convaincu par la Tour Eiffel,
Laloux considère que le fer ne peut décorer de manière
estimable. Il a une fonction utilitaire, sans plus. Il va
s’efforcer à camoufler une structure métallique de
12.000 tonnes (Tour Eiffel, 7.000 t.) sous un revêtement
de pierre très décoratif et dans un style très académique
et éclectique. Ainsi est respectée l’harmonie et la
similtude avec le Louvre, juste de l’autre côté de la Seine.
Il orne le bâtiment d’imposantes statues ainsi que de
monumentales horloges. Inaugurée le 14 juillet 1900, en
un temps record après deux années de travaux
seulement, la gare la plus moderne de son époque qui
enregistra jusqu’à 200 mouvements par jour et vit les
Parisiens ériger son restaurant en rendez-vous mondain,
fonctionnera jusqu’en 1939 avant d’être peu à peu
abandonnée, victime de son incapacité à s’adapter à
l’augmentation du trafic.
Sa démolition fut envisagée dès 1961, mais en 1973
Georges Pompidou pense déjà à un musée à Orsay
consacré au XIXe siècle. C’est à l’émotion des Parisiens
suscitée par la destruction des pavillons de Baltard aux
Halles en 1971, et à l’intérêt soudain porté au patrimoine
architectural du XIXe siècle, qu’elle doit probablement
son salut. Elle fut donc sauvée en 1977 lorsque fut prise
la décision de la transformer en musée du XIXe siècle.
Giscard d’Estaing et Mitterrand s’appliqueront à finaliser
le projet. A partir de 1978, huit années seront nécessaires
pour mener à bien l’aménagement du site pour ses
nouvelles fonctions. Sa splendide architecture sera
presque intégralement préservée, seul l’espace intérieur
sera remanié pour être compatible avec l’exposition des
collections. Le musée put enfin ouvrir ses portes au public
en 1986, il y a déjà un quart de siècle.

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